Un chiffre sec, sans détour : 20 km/h de trop, et la sanction tombe. L’automobiliste qui dépasse ce seuil se retrouve immanquablement dans le viseur du Code de la route. L’amende n’est pas la seule épée de Damoclès : le retrait de points s’invite systématiquement à la fête, et sur autoroute, la donne change encore. Derrière le montant, il y a la mécanique précise d’une sanction pensée pour marquer les esprits. Mais la loi ne s’arrête pas là : majorations automatiques en cas de retard, possibilités de contester, et quelques marges de manœuvre pour ceux qui connaissent les rouages de la procédure. Pas de place au hasard, seulement les règles, et leurs conséquences.
Excès de vitesse de 20 km/h : ce que dit la loi
Dépasser la vitesse maximale autorisée de 20 km/h, c’est sortir des clous posés par le code de la route. L’excès de vitesse s’inscrit noir sur blanc dans l’article R413-14. Que ce soit sur une avenue de centre-ville, une nationale ou une autoroute, les forces de l’ordre comme les radars automatiques sont là pour rappeler la règle. Avant toute verbalisation, une marge technique, 5% ou 5 km/h, s’applique, histoire d’éviter la sanction pour un simple écart de compteur.
Pour repérer les contrevenants, l’arsenal est bien rodé : radars fixes, mobiles, embarqués dans les véhicules banalisés, tronçons ou pédagogiques. Impossible de les ignorer. Une fois l’infraction relevée, l’avis de contravention arrive, dans la boîte aux lettres ou directement remis en main propre. Concrètement, un excès de vitesse compris entre 20 et 29 km/h entraîne un retrait de 2 points sur le permis de conduire et une amende forfaitaire de 135 euros. Ce barème s’applique à tous : voiture, moto, utilitaire, peu importe le gabarit ou la cylindrée.
Voici les deux configurations principales à avoir en tête :
- En agglomération, la marge d’erreur n’existe pas. Les limitations (30, 50 km/h) sont strictes et la vigilance ne fait jamais défaut.
- Hors agglomération, la vitesse de référence bascule souvent à 80 km/h, surtout sur les routes secondaires.
Pour les jeunes conducteurs en permis probatoire, la barre est placée plus bas : un excès de 20 km/h au-dessus de la limite peut conduire directement à la perte du précieux sésame, conformément à l’article R413-19. Le paiement de l’amende déclenche automatiquement le retrait de points. Cependant, il reste possible de les récupérer : patience, période sans écart, ou stage de sensibilisation à la sécurité routière sont les seules portes de sortie.
Quel montant d’amende et combien de points en moins pour ce dépassement ?
Un excès de vitesse de 20 km/h au-dessus de la limite ne laisse aucune place à l’interprétation. Que l’infraction soit relevée par radar automatique ou lors d’un contrôle routier, la sanction tombe invariablement : contravention de 4e classe. L’addition s’élève à 135 euros. Si le paiement intervient dans les 15 jours, la somme se réduit à 90 euros. Mais au-delà de 45 jours, le tarif grimpe à 375 euros, pas de faveur pour les retardataires.
Le retrait de points ne varie jamais : 2 points en moins sur le permis. Le paiement enclenche tout de suite le processus administratif. Même si le conducteur n’était pas au volant, le retrait s’applique, à moins de désigner un autre responsable dans le cadre de la contestation.
Pour clarifier les différentes sommes et sanctions, voici les montants à mémoriser :
- Amende forfaitaire : 135 euros
- Amende minorée (paiement rapide) : 90 euros
- Amende majorée (paiement au-delà de 45 jours) : 375 euros
- Retrait de points : 2 points
À la réception de l’avis de contravention, le compte à rebours démarre : 45 jours pour payer, contester ou désigner le conducteur. Passé ce délai, la majoration s’applique d’office. Le retrait de points, lui, reste automatique. Pour les récupérer, il faut rester irréprochable pendant une période définie ou effectuer un stage agréé. Le système mise sur la rigueur, sans laisser de place à l’arrangement.
Au-delà de l’amende : quelles autres conséquences juridiques possibles ?
Un excès de vitesse de 20 km/h au-dessus de la limitation n’entraîne pas de suspension de permis automatique en France. La sanction se limite, sauf cas particulier, à l’amende et au retrait de deux points. Mais pour certains profils, le risque s’intensifie, notamment chez les conducteurs en période probatoire. Deux points envolés sur un capital réduit, et la menace d’invalidation du permis devient bien réelle.
La récidive change la donne. Si la même infraction se répète, l’addition se corse. Plusieurs excès de vitesse rapprochés peuvent conduire à des sanctions aggravées. Le tribunal peut alors imposer un stage de sensibilisation à la sécurité routière, obligatoire et à la charge du conducteur. Ce stage permet de récupérer des points mais ne dispense pas de régler l’amende pour autant.
La suspension de permis ne s’applique qu’à partir de 30 km/h d’écart. Sous la barre des 20 km/h, elle reste exceptionnelle, sauf circonstances aggravantes comme la récidive, un accident, ou la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants. L’infraction n’apparaît pas au casier judiciaire, on reste dans le champ de la contravention, loin du délit routier. Mais l’administration surveille le cumul des écarts. Trop d’infractions et la préfecture peut décider de mesures restrictives.
Aucune confiscation du véhicule n’est prévue pour ce type d’excès. Mais chaque point perdu rapproche du seuil fatidique. La mécanique des sanctions pour excès de vitesse repose sur une logique simple : limiter la prise de risque, responsabiliser, et rappeler que la prévention ne pèse pas moins lourd que la répression.
Contester ou gérer une amende pour excès de vitesse : conseils pratiques et démarches
Une fois l’avis de contravention en main, le délai commence : 45 jours pour réagir. Régler l’amende dans les 15 premiers jours permet de bénéficier du tarif réduit à 90 euros. Mais certains choisissent la voie de la contestation, parfois pour éviter une perte injustifiée de points.
La contestation d’une amende pour excès de vitesse se fait en ligne sur le site de l’ANTAI ou par courrier recommandé au centre automatisé. Beaucoup invoquent le prêt du véhicule, d’autres mettent en doute la fiabilité du radar. Il est possible de demander la photographie de l’infraction : un droit souvent sous-utilisé, mais précieux pour défendre son dossier.
En cas de contrôle par les forces de l’ordre, la marge de manœuvre se réduit. Seuls les vices de procédure ou les erreurs flagrantes peuvent faire pencher la balance. Pour les verbalisations par radar automatique, il est possible de désigner le véritable conducteur si ce n’était pas vous au volant. Prudence toutefois : fournir une fausse identité expose à de sévères poursuites.
Pour ceux qui veulent limiter la casse après un retrait de points, il existe une solution : le stage de sensibilisation à la sécurité routière. Il permet de regagner jusqu’à quatre points en deux jours. Des avocats spécialisés peuvent aussi intervenir pour les situations les plus complexes : analyse du dossier, recherche de vices de forme, accompagnement devant le juge. À chacun de choisir la stratégie qui lui correspond : payer rapidement, contester en s’appuyant sur les textes, ou miser sur la récupération des points via un stage.
Vitesse, points, portefeuille : à 20 km/h de trop, la route rappelle ses règles. À chacun de voir jusqu’où il veut jouer avec la limite, et d’assumer les conséquences au prochain virage.


