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Marque automobile : arrêt du diesel ? Découvrez quelle entreprise prend cette décision

Certains bruits de fond semblent éternels. Pourtant, le vrombissement si familier du diesel vient de s’éteindre dans l’atelier d’un célèbre constructeur. Rideau sur une époque dominée par le gazole : l’un de ces moteurs, tout juste assemblé, ne rugira jamais sur la route. Il y a dix ans, qui aurait parié sur une sortie aussi soudaine pour ce carburant roi ?

Derrière ce choix abrupt se cache une vision qui secoue les certitudes. Qu’arrive-t-il à l’industrie quand son pilier technique s’efface ? Les paris s’ouvrent, alors qu’un géant du secteur jette un pavé dans la mare en disant adieu au diesel. La surprise est à la hauteur de l’événement : les lignes bougent, et vite.

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Le diesel face à la transition écologique : état des lieux en 2024

Autrefois synonyme de robustesse et d’économie sur les longues distances, le diesel s’essouffle. Bousculé par la transition énergétique et la multiplication des normes environnementales, il devient la cible privilégiée des pouvoirs publics. Depuis la loi LOM, la cadence s’accélère : la vente des voitures thermiques neuves sera stoppée net en 2035. Réduire les émissions de gaz à effet de serre n’est plus un objectif lointain, c’est une réalité qui façonne déjà le quotidien des automobilistes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2024, le diesel, autrefois ultradominant, tombe à moins de 10 % des immatriculations de voitures neuves. Une dégringolade spectaculaire quand on se souvient qu’il frôlait les 70 % il y a seulement une décennie. Les grandes villes accélèrent encore la tendance en multipliant les restrictions de circulation dans les ZFE. Résultat : les conducteurs équipés de vignettes Crit’Air peu flatteuses se voient barrer l’accès aux centres urbains, une exclusion qui s’étend mois après mois.

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  • Loi LOM : la fin des ventes de voitures thermiques neuves fixée à 2035
  • ZFE : plus de 45 métropoles imposent des restrictions strictes aux véhicules diesel
  • Constructeurs automobiles : adaptation accélérée des gammes, électrification à marche forcée

Face à cette vague réglementaire et à la bascule des mentalités, les constructeurs révisent leurs plans. Certains coupent court et abandonnent le diesel pour miser sur l’hybride et l’électrique. D’autres temporisent, mais tous ressentent la pression des consommateurs, désormais bien informés sur les émissions et les avantages fiscaux des nouvelles motorisations. Le diesel, jadis inamovible, s’efface sous l’impulsion conjointe de la loi et des attentes sociales.

Pourquoi certaines marques automobiles tournent le dos au diesel ?

Le secteur automobile traverse une métamorphose dont peu auraient anticipé la rapidité. Plusieurs constructeurs revoient leur stratégie de fond en comble. Volkswagen, longtemps champion du diesel en Europe, amorce un virage spectaculaire. Après l’onde de choc du Dieselgate, le groupe allemand accélère l’électrification de ses modèles et programme la disparition du diesel sur ses citadines et compactes.

L’étau se resserre dans les grandes villes : entre restrictions de circulation et système Crit’Air, la vie devient compliquée pour les propriétaires de diesel. Les normes européennes anti-pollution imposent des seuils drastiques, ce qui rend la conception de nouveaux moteurs diesel de plus en plus coûteuse et de moins en moins rentable.

Ce bouleversement s’explique par plusieurs facteurs :

  • Réduction des émissions : répondre aux exigences environnementales devient incontournable.
  • Bonus écologique : les aides à l’achat de voitures essence, hybrides ou électriques changent la donne.
  • Évolution de la demande : les clients se détournent peu à peu du diesel pour privilégier des options plus propres.

Les constructeurs repensent leurs catalogues : l’hybride et l’électrique prennent l’ascendant. Le diesel, désormais associé à la pollution, disparaît progressivement, victime de la double pression réglementaire et sociétale. L’offre automobile se réinvente, portée par l’urgence climatique et un consommateur en quête de solutions durables.

Zoom sur l’entreprise qui franchit le pas : motivations et enjeux

Stellantis s’impose comme le chef de file de cette révolution. Ce mastodonte, fort de marques comme Peugeot, Citroën, Opel, Fiat et DS, annonce l’arrêt des moteurs diesel sur plusieurs segments dès 2024. Un choix stratégique, mûrement réfléchi, qui répond à une conjonction de défis inédits.

La pression réglementaire atteint un niveau inédit. Les ZFE se généralisent, rendant la vie impossible aux véhicules diesel dans les grandes métropoles françaises. Stellantis choisit d’anticiper les interdictions et se tourne résolument vers l’électrique et l’hybride rechargeable. La gamme évolue à un rythme effréné, parfaitement calé sur une demande qui ne cesse de croître pour les modèles à faibles émissions.

Les enjeux sont multiples :

  • S’adapter aux contraintes réglementaires sans investir dans des technologies vouées à disparaître à court terme.
  • Optimiser la gamme sur les segments en plein essor, notamment l’électrique et l’hybride rechargeable.
  • Attirer les flottes d’entreprise et les particuliers désireux d’anticiper les futures restrictions et de tirer parti des aides à la conversion.

Dans cette course à la mutation, Stellantis déploie un arsenal : multiplication des bornes de recharge, amélioration de l’autonomie, soutien à l’innovation. Sur le terrain, cela se traduit par des modèles électriques taillés pour séduire un public de plus en plus exigeant. Un pari assumé, qui vise à installer durablement le groupe dans le nouveau paysage automobile français, où la demande pour l’électrique explose et où l’envie de mobilité durable s’impose.

voiture diesel

Quelles conséquences pour les automobilistes et le marché français ?

Le retrait du diesel par Stellantis secoue le marché français. Si le parc roulant reste marqué par la présence massive de véhicules diesel, la courbe s’inverse nettement. Début 2024, moins de 15 % des voitures neuves vendues carburent encore au gazole. C’est un bouleversement historique : il y a dix ans, le diesel régnait sans partage.

Pour les gros rouleurs, l’inquiétude monte. Les restrictions dans les ZFE s’étendent : Crit’Air 4 et 5 sont déjà bannies de nombreuses métropoles, Crit’Air 3 suivra bientôt. Les propriétaires de vieux diesel voient la valeur de leur véhicule fondre, le marché de l’occasion s’en ressent. Les acheteurs, eux, se tournent vers l’hybride, l’essence ou l’électrique, encouragés par les bonus écologiques et les dispositifs de mobilité durable. Les constructeurs réagissent : gammes repensées, mises en avant des motorisations alternatives, tout est fait pour accompagner le basculement.

  • Mobilité : l’essor de la location longue durée, de l’autopartage et des solutions mutualisées attire de nouveaux adeptes.
  • Marché : la disparition du diesel redistribue les cartes, propulsant l’électrique et l’hybride au premier plan.

La mutation ne s’arrête pas aux chiffres : c’est une question de mentalité. Rouler moins, rouler mieux, anticiper les prochaines étapes réglementaires : la France automobile s’invente un nouveau visage, où l’environnement ne rime plus avec contrainte, mais avec choix de société. Le diesel s’efface, une nouvelle route s’ouvre. Reste à savoir qui osera la parcourir sans regarder dans le rétroviseur.

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